(Pour le moment, je n'ai corrigé que l'orthographe)
Âme qui peint les rêves
Ange de mon âme, peux-tu entendre la plainte de mon cœur enfermé dans le monde de rêve ?
Cerise, voilà le nom que l'on m'a donné, c'est la seule chose que je possède, la seule qui m'appartienne vraiment.
Je suis né dans un monde appelé Syrma. Petite étoile protéger par les esprits des cinq éléments.
Un monde ou tout ce que l'on souhaite peut se réaliser enfin presque tout, on ne vit pas dans un conte de fées tout de même.
Je suis née, il y a 17 ans, le jour de la fête de nos esprits, un jour symbolique pour notre petit peuple.
Ce qui est étrange, c'est qu'aucun Syrmiens n'est jamais nés cette date. Peut-être une bénédiction ou une malédiction. Pour moi ce n'est pas une malédiction même si je suis née avec l'absence de la parole. Oui ! Je suis muette, pourtant je ne m'en plains pas. Les souhaits que mon peuple désir sont réalisés grâce à leur vœu fait à voix haute. Ne pouvant pas parler, je n'ai jamais pu faire de souhait. Aucune personne de mon entourage ne peut souhaiter que je puisse parler car les souhaits ne marchent que pour celui qui a fait le vœu.
Mais j'aime beaucoup ma vie, sans ces souhaits qui régissent notre univers je suis un peu unique selon ma façon de vivre et j'aime ça.
Aujourd'hui c'est mon anniversaire et surtout la fête des esprits. Une journée tout ce qu'il y a de plus beau, de magnifique et surtout de magique.
Je ne vous parlerai pas de ma vie, je vous raconterai seulement cette journée car ce fut ma réelle naissance.
Le jour se lève, je sens la douceur des rayons du soleil caresser ma peau. Elle chauffe à la lumière et reste glaciale dans l'ombre. La lumière arrive sur mes yeux qui s'ouvrent et clignent devant ces petites fées des lumières.
Puis mes yeux s'ouvrent complètement, je m'étire comme un petit chaton, me lève puis m'arrête devant un petit miroir, pas si petit que ça vu qu'il est plus grand que moi.
Je ne suis pas très grande je l'avoue. Je suis petite et fine, ma mère me compare souvent à une poupée. Ma peau est comme les perles de rosé, douce et d'un délicat beige. Mes cheveux coupés au carré, juste au-dessus de mes épaules sont de la couleur des cerises mûres, d'un rouge des ténèbres. Je déplace une mèche se trouvant devant mes yeux laissant apparaître leur douce couleur de miel ambrée.
Je prends une petite douche puis, je reviens dans ma chambre mettre une robe de soie blanche.
Je sors et observe ce magnifique ciel virant du bleu azur à un doux parme parsemé de petit nuage blanc. Trois soleils orangés finissent de colorer les cieux.
Tout dans cette journée est magnifique, mais depuis ma naissance je ne suis pas là bien venu. On dit que ma naissance est un défi fait aux esprits, tout simplement car je suis née le jour de leur fête.
Mais je n'y suis pour rien, je n'ai pas choisi.
Alors cette journée est pour moi une pause dans ma vie, personne ne vient me parler, je n'ai le droit qu'à un simple sourire de la part de ma famille. Pourtant je ne leur en veux pas, ni à ma famille, ni à mon peuple.
Ce jour est mon jour et ma solitude est la bienvenue.
Je suis solitaire, mais ne rejette pas les personnes venant me parler.
Alors je suis montée en haut de la cité. Mon peuple est rassemblé en un seul endroit, au creux d'un canyon bordé de foret et d'immense lac. Rien ne se trouve au-delà, enfin c'est une simple supposition car personne n'a jamais essayé d'aller plus loin.
Je me place à l'orée de la forêt au bord de la falaise, observant mon peuple s'agiter comme des petites fourmis.
L'air est doux et parfumé par les fruits mûrs des alentours. L'herbe sous mon corps est moelleuse, mes mains se déplacent doucement. Il est tôt et les soleils bas sont orangés plus tard dans la journée il deviendra rouge.
Après quelques minutes à regarder mon univers, je me lève et me dirige vers le lac le plus proche, le lac de cristal. Ce lac se trouve 15 minutes après l'entrée de la forêt. Le lac est magnifique, l'eau est translucide et les pierres blanches bordant le fond du lac rendent celui-ci angélique.
Arriver au bord, les pieds dans l'eau je me dévêts et plonge dans le lac.
Personne ne vient jamais dans cet endroit donc je ne me soucie pas de nager nu.
Mes journées commencent toujours comme ça, c'est pour moi mon énergie, mon essence de vie. Mon esprit éclairci, je sors de l'eau et remet ma robe, laissant les gouttes cristallines glisser sur ma peau. Il est environ 10 heures et j'avais encore toute ma journée. Oui je sais, je me lève tôt, mais autant en profiter entièrement.
Un pêcher se trouvant non loin de moi et ces délicieux fruits m'offraient un très bon petit-déjeuner. Me laissant aller, je m'allonge sur l'herbe avec l'eau caressant le bout de mes pieds.
Mon âme s'envole dans ce pays des rêves que j'avais créé rien que pour moi. Un monde merveilleux et paisible. Allongé là, je n'aurais jamais imaginé ce qui allait suivre.
Un son vient tinter à mes oreilles comme le bruissement du vent dans les arbres. Je m'assis d'un bond pour apercevoir ce voleur de rêve, mais rien ne se trouvait autour de moi. Je fus stopper de mes pensées par une voix venant de derrière.
- Bonjour !
En me tournant mes yeux ambrés rencontrèrent les yeux azur de mon inconnu. Il était grand, musclé, sa peau était caramélisée par le soleil. Ces cheveux couleur ténèbres jouaient avec le vent. Mais ce qui me marqua était les deux immenses ailes blanches derrière son dos.
Un ange, un ange se trouvait près de moi et attendait ma réponse, je levais ma main vers ma bouche pour lui montrer que je ne pouvais parler, à ce moment même ses lèvres frémirent.
- Je sais que tu ne peux parler. Pense seulement ce que tu voudras me dire et je l'entendrais.
J'hésitais …
- Bon …
Il fallait que je me concentre, je ne savais même pas ce que je devais faire.
- Bon … Bonjours, je m'appelle …
- Cerise ! Je le sais déjà.
Sa voix était grave et pourtant douce, il reprit.
- Je te connais déjà, nous nous sommes rencontrés quand nous étions jeunes. Je m'appelle Nathanaëlle mais appel moi Nat, ça sera plus simple. Tu te demandes sûrement ce que je fais ici.
- Oui mais …
Mes yeux glissèrent vers ces ailes, il ne me laissa pas finir ma phrase et me dit tout doucement.
- Oh, ça te dérange peut-être, j'avoue que cela peut être troublant.
En un instant ses ailes disparurent en poussière d'étoile. Il ressemblait maintenant à un simple Syrmien.
- Tu te demandes sûrement ce que je fais ici.
Il s'assit à coter de moi et commença un très joli monologue.
- J'ai attendu cet instant très longtemps. Depuis le jour où je t'ai rencontré et où je t'ai perdu, toutes ses secondes d'attente parurent durer des années.
Il posa sur moi ses yeux et je sentis le rouge me monter aux joux.
- Tu ne dois pas savoir, mais tu n'es pas Syrmienne, tu es la fille des esprits de ton peuple. Possédant leurs dons et leurs beautés. Ils t'ont déposé un jour sur cette terre pour amener un peu de bonté en ce monde. Pas que ton peuple soit méchant, mais ils sont trop avares, avec tous ce qu'ils souhaitent, ils ont oublié le vrai sens de vivre.
C'est pour cela que tu as vécu ici pendant 17 ans, j'aurais aimé descendre plutôt mais je n'en avais pas le droit, tu n'étais pas encore prête à recevoir ton héritage.
Ce jour est arrivé et je me suis empressé de venir te chercher.
- La fille des esprits ? C'est irréel et je ne sais pas pourquoi mais mon cœur sautillent dans mon corps. Tout ce que tu me dis est magique, je ne sais pas qu'en penser.
- La seule chose que tu dois savoir, est que tout un monde t'attend, tu as fait ce qui était attendu pour ce peuple, maintenant ta place est parmi nous.
Bien sûr tout dépend de toi, tu n'es pas obligé même si j'aimerais t'emporter avec moi dans les cieux, je voudrais t'emporter dans mes bras tout de suite. Mais je sais que tu ne me connais pas et que tu ne dois pas avoir les mêmes sentiments que les miens. Je suis prêt à attendre.
Tout ceci était un rêve, cela ne pouvait être réel. Il continua à m'expliquer mon choix, me décrivant son monde, un vrai petit paradis pensais-je. Il me conta son histoire et la vie que j'aurai eue près de lui.
C'était un peu mon ange gardien.
Pendant qu'il me contait tout cela nous marchions à travers la forêt. Elle me semblait encore plus enchanteresse qu'avant.
J'étais envoûté par tout cela, c'était comme un rêve, un magnifique rêve.
Le temps passait vite auprès de lui, le soleil était monté vers les cieux et amorçait déjà sa descente.
Il me fit comprendre que je devrais prendre une décision, qu'il ne pouvait apparaître sur cette terre que ce jour précis et que si j'attendais trop, je devrai attendre une année entière avant de le revoir.
Mais je ne pouvais pas encore prendre de décision, c'était si confus, si rapide.
Mais avant tout je ne pouvais pas me décider sans revoir mon peuple, ces gens qui me faisaient vivre.
Alors je laissai Nat près du lac et descendis vers mon village.
Il était 19 heures, je n'avais vraiment pas vu le temps passer.
À mon arrivée en ville les soleils devenaient rouge sang pour enfin devenir noir, ils accompagnaient la fin de la journée.
Malgré l'obscurité, mon peuple s'affairait toujours au préparatif, personne ne me voyait, j'étais comme invisible.
Je poussai la porte de ma maison, mais personne ne s'y trouvait. Je m'assis sur mon lit et observa ma chambre. Tout ce qui se trouvait ici appartenait à mes parents. Je ne possédais rien, seul mon nom était ma propriété.
Je sortis et me dirigeai vers le centre de la ville, près de l'arbre sacré, là où allait se passer la fête. Tout était magnifique et étincelant. Je trouvais tout ceci splendides, les sourire des enfants, les ombres faites par la flamme des lampes, cette bonne odeur de nourriture.
Mais pourtant, malgré tout cela, je ne me sentais pas à ma place. J'avais toujours vécu ainsi, mais n'ayant pas d'autre choix je m'en contentais et je me sentais heureuse de pouvoir vivre.
Mais maintenant tout était différent j'avais la possibilité de vivre quelque chose d'autre.
Quelque chose de merveilleux.
Mes yeux se fermèrent, j'inspirai une longue bouffée d'air. Je savais ce que je devais faire, j'ouvris les yeux et me levai d'un pas presser pour quitter la ville mais je fus arrêter par les rires des enfants.
Mon corps tout entier était figé, je respirai, mais c'est comme si je devenais une statue observant la scène. Je voyais mon peuple continuer leur affaire. Puis tout doucement cela s'accéléra, je vis la fête commencée, je vis, les rire et les danses. Je n'avais jamais vu ça d'ici et tout cela me comblait de joie, pouvoir voir cela aujourd'hui était un rêve qui se réalisait. La fête se finit et tout ralenti pour revenir à la normale.
Il était presque minuit, j'avais pris ma décision, j'avais vécu assez longtemps ici alors je me suis mise à courir vers le lac en espérant arriver à temps. De ne pas être en retard.
A mon arrivé près du lac, personne ne si trouvait.
Ce pourrais-t-il que je sois arrivée trop tard ?
J'appelais mentalement Nat mais aucune réponse, alors je me laissai tomber à terre. En fin de compte ceci ne devait peut-être pas arrivé, mais j'aurai tellement aimé.
Une main passa dans mes cheveux et me fit frissonna.
- Tu m'attendais ?
Nat était là, ces ailes avaient réapparu. Il m'avait attendu.
Puis l'église de mon village commença sa chanson de minuit.
Premier coup
Sa main glissa le long de ma mâchoire, puis le long de mon épaule pour finir sa course dans ma main.
Deuxième coup
Il me prit la main et me tira pour que je me lève.
Troisième coup
Il me pressa contre son corps et je sentis une chaleur emplir le mien.
Quatrième coup
- Je ne serais pas parti sans toi, je t'ai attendu toute ma vie.
Cinquième coup
Nos yeux se rencontrèrent et un lien invisible nous emprisonna.
Sixième coup
Ses mains se levèrent et enlaça mon visage.
Septième coup
Il s'approcha encore un peu plus de moi et déposa un long et magnifique baiser. Un baiser qui effaça toutes mes craintes.
Huitième coup
Il lâcha mes lèvres et approcha les siennes de mon oreille et me fit frissonner quand il commença à chuchoter.
Neuvième coup
- Je resterais avec toi …
Dixième coup
Il déposa un baiser sur mon front puis termina sa phrase. Me procurant encore un frisson.
Onzième coup
- … Pour toujours.
Douzième coup
C'est à cet instant que mon ancienne vie se termina et que ma nouvelle commença dans des milliers d'étincelles.